Blizzard sait prendre soin de ses poules aux œufs d’or.
En prendre soin signifie également savoir les faire perdurer.
Ainsi, Diablo ne fait pas exception. Ce hack’n slash dont l’aventure a commencé il y a maintenant plus de 25 ans avec le premier opus devait donc fort logiquement voir naître une suite au dernier du nom; Diablo III sorti néanmoins il y a déjà plus de dix ans.
Dix ans de préparation pour confirmer?
La trame:
Comme la bande annonce nous permet de le découvrir, l’histoire fait suite aux évènements ayant eu lieu dans Diablo III. Cette fois-ci, le titre a pour antagoniste Lilith, fille de Méphisto, seigneur de la haine.
Réveillée, elle parcourt ainsi Sanctuaire dans le but de sauver l’humanité, du moins avec sa vision de l’humanité…
Vous incarnez alors un héros qui aura pour but de contrecarrer ses plans.
Graphiquement maîtrisé:
Pour tous ceux qui connaissent l’univers de Blizzard, ou plutôt les univers de Blizzard, on ne se retrouve jamais face à des titres qui nous administrent une claque visuelle.
Pour autant, cela ne signifie pas que le studio offre des titres disgracieux, bien loin de là.
La ligne directrice est de suivre un style précis, de le peaufiner et de le rendre aussi parfait qu’il peut l’être.
Diablo IV en est la parfaite représentation.
Adoptant une vue dite “de haut”, nous parcourons des univers qui ont tous en commun d’être sombres, tristes, apocalyptiques.
Pourtant, la patte artistique du studio est omniprésente et toujours autant maîtrisée, puisqu’il suffit de s’attarder quelques instants sur l’écran pour voir que l’image fourmille de détails, d’ombres, de lumières et d’effets visuels très réussis.
Par exemple, une attaque au sol puissante fera vibrer l’environnement et exploser des éléments se trouvant à proximité.
N’ayons donc pas honte de le dire, mais Diablo IV est beau. Il offre un univers captivant dont Blizzard a le secret avec toujours un soin du détail poussé à l’obsessionnel.
Seules certaines cinématiques nous ont semblé moins peaufinées que d’habitude. Pour être plus précis, nous les avons trouvées traitées de façon inégale, ce qui nous laisse un peu sur notre faim quand on connaît le talent de Blizzard dans ce domaine.
Cela reste malgré tout une très légère déception dans cette réussite visuelle globale indéniable.
De plus, cet épisode rend un hommage digne aux consoles dites next gen puisque le titre que nous avons joué sur Xbox Séries X n’a jamais subi de ralentissement ou autre souci graphique gênant. De même, les temps de chargement sont très courts et peu gênants.
Une jouabilité et une technique irréprochable
A l’ouverture du jeu on nous demande de choisir parmi cinq classes de personnage féminin ou masculin:
- Le barbare pour le corps à corps
- Le nécromancien pour les dégâts de magie noire
- Le sorcier pour les dégâts de magie
- Le voleur pour une approche plus stratège
- Le druide pour des combats sous différentes formes (ursoïde ou lycanthrope)
Pour ce test, nous avons pour notre part choisi le druide et ses compétences de métamorphoses.
On le sait, Blizzard excelle dans le gameplay de ses jeux et Diablo IV n’y échappe pas.
La prise en main est immédiate. On apprécie d’autant plus que c’est avec la manette Xbox en main que nous avons évolué.
Vous pourrez entre autres attribuer les compétences de votre personnage à différentes touches permettant ainsi une effective personnalisation des commandes.
Personnalisation indispensable car c’est votre préhension de la jouabilité qui vous permettra de venir avec plus ou moins d’aisance à bout des hordes d’ennemis et de boss que vous allez rencontrer.
Et il faut une nouvelle fois le reconnaître, Blizzard dispose d’une connaissance inégalable dans ce domaine.
Chaque pack ennemi, chaque boss aura ses spécificités et demandera à adapter son gameplay. Des ennemis pourront vous “stunt” (étourdir, immobiliser), vous effrayer et vous faire fuir entraînant “l’aggro” (agressivité) d’autres packs d’ennemis. Vous devrez vous déplacer rapidement pour quitter des zones destructrices.
On se délecte de cette difficulté et on rage de nos erreurs qui nous mènent à la mort de notre personnage.
Et c’est toujours avec autant de maîtrise que Blizzard lie la jouabilité de Diablo avec la mise en place d’un template (comprenez arbre de talent) pertinent.
En effet, la spécificité du hack n’slash est de s’opposer à de nombreux ennemis, chaque ennemi abattu vous rapportera ainsi de l’expérience ou XP qui vous permettra de faire glaner des points de compétences à votre personnage.
Ces points ne doivent être en aucun cas dépensés de façon hasardeuse dans votre arbre de compétence. En effet, chaque talent débloqué peut être lié à un autre ou déclencher une bonus, etc. Ainsi chaque classe de personnage aura tout autant de possibilité d’arbre de talent, priorisant les dégâts, la régénération ou plusieurs effets simultanés.
Pour perfectionner votre arbre de talent, n’hésitez donc pas à parcourir les différents forums ou vous serez judicieusement conseillé.
Mais comme si cela ne suffisait pas, vous pourrez poursuivre ces améliorations à partir du niveau 50 avec les Plateaux de Parangon. En somme, vous allez débloquer jusqu’à 200 points (+20 éventuellement avec les points de Renom) soit au total 220 points maximum.
Ces points débloqueront des glyphes, des dalles et des pouvoirs légendaires dans l’optique évidente d’améliorer son personnage de façon conséquente et pour pouvoir achever les donjons les plus difficiles.
Enfin, vous pourrez à travers les divers marchands, améliorer encore votre personnage et son stuff en ajoutant des glyphes et autres améliorations.
Tout cela est immersif, captivant et complètement maîtrisé. On passe énormément de temps à jouer, à “farmer”, à quêter, mais aussi à optimiser son personnage, son stuff (équipement).
Une histoire prenante mais pas dans défaut
Nous devons le concéder, niveau histoire, Blizzard nous avait habitué à mieux.
Certes la quête principale est passionnante et prenante mais pour faire gagner de l’expérience à votre personnage, vous n’aurez pas d’autre choix que de réaliser les quêtes annexes, les donjons également qui vous permettent d’accéder à du matériel et stuff légendaire.
Pour les quêtes annexes et même les donjons, une certaine redondance pointe le bout de son nez après quelques heures de jeu.
Les décors changent mais les objectifs restent peu ou prou les mêmes; à savoir dégommer des packs de mob ou dégommer des packs de mob et arriver au boss final pour les instances.
Alors on est quand même pris par l’univers fantastique de ce Diablo IV et ses décors réussis, mais pour les moins courageux, une forme de lassitude pourrait se faire ressentir.
En outre, c’est finalement le suivi de l’histoire de Lilith qui vient supplanter en attractivité celle du personnage que vous incarnez qui sonne souvent bien creux…
Enfin, point intéressant, le fait d’être connecté obligatoirement et en permanence vous permet de croiser d’autres joueurs sous tout support si vous activez l’option.
Ainsi, vous pourrez aider, vous faire aider et collaborer. Ce qui peut être attrayant!
Enfin concernant la durée de vie, pour les plus passionnés, après une quête principale qui devrait durer une trentaine d’heures, la recherche de l’amélioration du stuff et de l’achèvement complet porte le total à plus d’une centaine d’heures de jeu!
Et le PVP?
Le PVP n’est pas en reste même si là aussi nous restons sur notre faim.
En effet, il vous sera possible d’affronter d’autres joueurs dans les Champ de la Haine.
Ce sont des zones sur la map, au nombre de deux, dans lesquelles vous pourrez affronter d’autres joueurs et des monstres.
L’objectif étant de récolter une poussière rouge qui se cumule et vous permet d’acheter auprès de marchands du matériel ou autre cosmétique.
Pour jouer dans ces zones il faut vous marquer par le sang grâce à la roue des émotes et entrer dans le Champ de la Haine ou en fonction de vos choix vous affronterez tout le monde ou seulement les joueurs marqués par le sang.
Là encore, on s’amuse au début mais on se lasse vite car nous avons trouvé que les récompenses à la clef n’étaient pas vraiment intéressantes.
Pour finir sur une note positive, n’oublions pas de mentionner le mode Endgame qui une fois le jeu terminé, vous permet de débloquer si l’envie vous prend et que le défi vous intéresse le niveau de monde III.
A la clef, une difficulté carrément plus relevée et des objets de niveau sacré.
Enfin, les boss mondiaux offrent, malgré une fréquence bien trop faible, de combattre des boss titanesques par groupe de douze avec limite de temps avec pour récompense de l’équipement très intéressant.
Bande son
Une nouvelle fois, Blizzard maîtrise ses contenus sonores et Diablo IV ne fait pas exception.
Les musiques accompagnent parfaitement ce titre et les différentes quêtes et territoires que vous traverserez.
De même, le doublage français est plutôt réussi.
C’est du très bon!
Petit aparté achat en ligne
Comme beaucoup de titres aujourd’hui, Diablo IV propose des achats de contenu en ligne par le biais notamment d’une monnaie de platine qui permet de débloquer des cosmétiques pour votre personnage, des montures spéciales et des émotes.
De même, vous pourrez accéder à un pass premium qui accélèrera la progression de votre personnage.
Soyons honnêtes, rien de bien indispensable au moment où nous écrivons ces lignes.
Diablo IV, en route vers l’enfer?
Vous l’aurez donc compris, grâce à son indéniable savoir-faire et son expérience acquise depuis des années, Blizzard parvient à nous livrer avec ce Diablo IV un opus de qualité et immersif à souhait.
D’une beauté bluffante et doté d’une jouabilité quasi irréprochable, Diablo IV manque de peu la note parfaite. La faute au manque de charisme des personnages que vous choisirez d’incarner et d’un mode histoire bien trop irrégulier avec un sentiment de répétition des quêtes au cours de notre progression.
Néanmoins, la technique, la richesse du contenu, les nombreuses possibilités d’amélioration et la durée de vie phénoménale font de ce Diablo IV un titre réussi et totalement recommandable.
Même si, avouons-le, après 11 ans d’attente, on s’attendait à une petite révolution ou à un petit miracle. On reste donc un peu sur notre faim…
Nous ne manquerons évidemment pas de vous faire un petit test mis à jour lors de la sortie très prochaine de la saison 2 le 17 octobre prochain.
Cette mise à jour scellera certainement l’avenir sur le long terme du jeu qui doit se renouveler pour durer.
Le test a été réalisé sur Xbox Séries X, le titre nécessitant une connexion internet permanente.
Le test a été réalisé avec la MAJ 2.0 qui sort le 17 octobre prochain.
Toutes les images sont des captures d’écran tirées du jeu lors du test.
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