Lors du Press Start du 24 janvier 2024, live sur la chaîne Twitch de The Hive, était invitée Chloé, la fondatrice de Stream’Her. On revient sur ce collectif.

La génèse.

Chloé (et oui, elle a réussi a avoir son prénom en pseudo Twitch), d’abord connu pour diffuser les Souls, stream presque tous les matins. De nationalité belge, elle est tombée dans la passion des jeux vidéo très tôt. Elle se souvient de son premier contact avec ce média dès la maternelle via son père.

Il y a 3 ans, lors du confinement, elle décide de se mettre au streaming. A ce moment, elle aurait aimé pouvoir prendre des conseils auprès d’autres femmes, mais elle ne trouve personne. C’est à ce moment-là que lui vient l’idée de créer un collectif qui deviendra Steam’Her.

Tout commence par un Tweet.

« !! MON PROJET SECRET !!

Ayant remarqué que les filles sur Twitch sont peu représentées, j’ai décidé de créer ma solution: Twitch’Her ! Il s’agit d’une plateforme de soutien par et pour les streameuses, avec des conseils, mises en avant, témoignages, partages, etc. »

Ce Tweet rencontre un succès inattendu, malheureusement pas uniquement bienfaiteur. Elle supprime donc son post et se concentre sur un serveur Discord.

Les femmes, les minorités de genre et twitch.

On se souvient tous de Maghla et de ses tweets sur le problème d’être une femme dans le milieu du streaming. Elle est loin d’être un cas isolé. Faire attention à ce qu’on dit, à ce qu’on fait, à la manière dont on s’habille, à bloquer ses DM, à ne pas leak son lieu d’habitation, voilà ce que peut être le quotidien de personnes qui veulent tenter l’aventure. Et être seul face à ça, peut être terrible. Même si la plateforme a fait des efforts ces dernières années, la peur est toujours présente. Et c’est sans parler de la difficulté à gagner en visibilité. On peut compter sur les doigts d’une main, le nombre de femmes présentes dans le top 100 francophone.

Le projet prend forme

Chloé est rejoint par Ilaria. Les deux amies passent Stream’her par We are founders (Google Belgique). Un campus qui permet de mettre sur pied un projet en, environ, 9 mois. L’association grandit naturellement notamment par le bouche à oreille. C’est grâce à des financements via des appels à projets que sont mis en route des événements, des rencontres IRL et des formations (notamment avec la ville de Bruxelles). Pour le moment, la communauté d’entraide compte plus de 1200 membres francophones. Le staff se compose des 2 fondatrices, de modérateurs Discord, d’une équipe pour les événements et de l’incontournable comptable. On est, bien sûr, sur une association qui ne dégage aucun bénéfice. En gros ce qu’il faut pour une commu bienveillante.

Elles ne s’arrêtent jamais

On peut retrouver sur leur site la mise en avant de la “streameuse de la semaine” et un article sur le très bel événement stream for trees. Cette collaboration avec Greenpeace a réussi à récolter plus de 15 000€ qui ont permis de planter une micro forêt de 300 arbres.

En septembre dernier, c’est, cette fois, Steam for food qui a permis de récolter de quoi fournir plus de 700 paniers alimentaires (pour un foyer de 3 personnes pour 2 semaines). Et, pour parfaire le tout, ces fruits et légumes étaient issus d’une agriculture durable et locale. 

Le collectif mène des événements caritatifs, des talk-show, des tournois et, chaque dernier mercredi du mois, une collaboration avec la RTBF (la chaîne télé nationale belge).

Et pour l’année à venir? On peut déjà vous révéler un prochain tournoi sur un jeu de combat.

Stream’her sera aussi présente à la Made In Asia (1, 2, 3 mars à Bruxelles) et à la TwitchCon (en juin). Et plein d’autres projets mais il serait dommage de gâcher la surprise.

N’hésitez pas à venir jeter un œil sur leur site, insta, discord, X/twitter et Twitch.

Je vous glisse aussi la chaîne Twitch de The Hive pour ne rien rater.